Un rêve de randonneur
La traversée intégrale de l'arc Alpin est un rêve de randonneur qui trottait depuis quelques temps déjà dans ma tête.
Cet été, seul et en autonomie partielle, je vais suivre l'itinéraire rouge de la Via Alpina pendant 4 mois et relier Trieste à Monaco en parcourant près de 2000 km à travers 8 pays. Cette aventure c'est aussi la volonté de faire connaître les pouvoirs secrets de la randonnée en montagne à travers le tournage d'un documentaire. Car au delà du défi physique, ce voyage est avant tout une marche au long cours en montagne qui permet de questionner notre relation au temps, aux autres, aux choses matérielles et notre place dans l'environnement. Au travers des situations insolites rencontrées et des témoignages d'autres randonneurs, vous plongerez dans le monde parallèle des marcheurs en montagne au long cours et suivrez leur lente transformation. Ce projet audiovisuel est la continuité de mon mémoire de fin d'études d'accompagnateur en montagne réalisé il y a quelques années. Il s'intitule "les bienfaits de la randonnée en montagne : du bien-être physique à la connaissance de soi" et s'est basé sur une enquête réalisée auprès de 200 personnes. lire le mémoire |
Une philosophie de voyage
Ce périple et le tournage du film documentaire est une expérience globale sur notre relation à la nature, au temps et aux choses matérielles.
Pour faire cette expérience de la manière la plus "pure", je me conformerai aux "règles" suivantes :
Enfin Si l'objectif est d'arriver à Monaco, c'est bien le chemin parcouru dans cette direction pendant les 4 mois impartis qui compte. Vouloir faire l'expérience du temps et courir après une destination n'est pas vraiment compatible. |
Un challenge physique & technique
Randonner sur le long cours en autonomie, c'est se limiter au strict minimum pour alléger le sac et ne pas trop martyriser les muscles déjà bien sollicités. La période de juin à septembre est l'unique option qui permet de réaliser l'ensemble de la traversée sans trop d'encombres. Il semble néanmoins évident de trouver de la neige et d'affronter des températures peu clémentes en début et fin de saison. Cela implique d'inclure un équipement aussi pour ces périodes particulières...
Là où le challenge se complique sérieusement, c'est lorsqu’il faut rajouter quelques 5 kilos de matériel audiovisuel et le bichonner pour assurer son fonctionnement dans toutes les conditions. Bref, un sac à dos bien lesté (16 à 18 kg) et des contraintes liées au tournage qui feront de cette aventure une expérience unique ! |